16 mars 2007
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eneath the Grand Rex sky... Paris, 15 mars 2007, soirée inoubliable

Vu le nombre d’articles concernant Loreena McKennitt sur ce blog, on peut deviner où j’ai passé ma soirée du 15 mars 2007. Loreena n’ayant pas fait de concert en France depuis presque 10 ans je n’allais pas rater cela ! ! !
La soirée a commencé par une interminable file d’attente avant d’entrer, juste le temps d’apercevoir Brian Hughes (le guitariste) grillant une dernière cigarette à l’entrée des artistes. Quatre énormes camions étaient garés le long du trottoir. Une caravane moderne sillonant les routes de l'occident.
J’ai vite repéré le stand de merchandising et après un sprint jusqu’au premier distributeur de billet (non, ils acceptent pas les cartes) j’ai pu avoir en main le DVD des nuits de l’Alhambra … et un T-shrit (eh oui je fais ma période fan).

Le temps que la foule entre, le concert a commencé en retard, sans première partie. Loreena et ses neuf musiciens ont attaqué direct avec le premier titre, un classique irlandais "She Moved Through The Fair".
Puis un titre de An Ancient Muse, "The Gates of Istanbul". J'ignore si d'autres l’ont noté, mais c’était très rythmé et le final de cette chanson a été fabuleux, avec un regain de percussions évoquant le départ d'une caravane de chameaux s’en allant sur les routes de la soie, accompagné de sons tels des youyou de femmes orientales. Heureusement qu’ils n’ont pas joué Marco Polo en suivant, sinon je me serais rematérialisée directement dans cet orient de rêve sans plus toucher terre (déjà que je la touche pas souvent).
Loreena a joué les deux premiers couplets de "Caravanserai" à la harpe et les autres au piano (à Grenade, elle n’avait fait que le premier à la harpe). Elle a joué aussi de l'accordéon et du synthé.
Le décor était absolument somptueux. Au fond, deux rideaux transparents ornés de motifs stylisés, étaient légèrement entrouverts sur un autre rideau uni. Lorsque les projecteurs aux couleurs vives (souvent du bleu de "An Ancient Muse") étaient braqués sur la scène, les motifs des rideaux transparents, se détachant du fond uni illuminé, étaient ainsi magnifiquement mis en relief (évocation des draperies de pierre qui font la beauté des palais de l’Alhambra si chère à Loreena ?).
Posé sur la scène, un fin portique orientalisant en métal aux courbes douces ( rappel de l’entrée de la yourte mongole de la pochette de "An Ancient Muse" ? ). Suspendue à l’extrémité pointue et avançante de ce dernier, une lampe orientale. Quatre autres lampes pendaient du plafond devant les rideaux, rajoutant des jeux de lumières à ce décor simple mais à l’effet spectaculaire.

(photo prise durant l'entracte)
Pour certaines chansons plus intimistes, un projecteur seul était braqué sur Loreena, et pour d’autres chansons seules les lampes du décor étaient allumées.
Loreena était devant, au centre. Derrière elle la batterie. Sur la gauche, son guitariste Brian Hugues. A droite Hugh Marsh et Caroline Lavelle, qui ont été particulièrement applaudis. Les autres musiciens étaient à l’arrière plan.
Les spectateurs, dès qu’ils ont reconnu "the mummers’ dance", "Santiago", ou "The Old Ways" en ont rythmé les premières mesures par leurs applaudissements (et moi avec). cela n’a duré que quelques secondes. Soit une immense majorité de connaisseurs sachant ce qu’ils venaient écouter, appréciant le spectacle et le faisant savoir. D’ou une super ambiance. La harpiste Cécile Corbel était là aussi (est-ce étonnant ?). Dans les premiers rangs, ça filmait sec.
Comme j’ai entendu des personnes le dire pendant l’entracte, c’était géant, une prestation à nous laisser sans voix… Moi je pensais : magistral, époustouflant.
Lors de la seconde partie, Loreena nous a dit qu’elle avait appris le français pendant 6 ans, mais que la langue écrite, des phrases comme : "je crois que j’ai la grippe"...
La version de "Santiago" qu’ils nous ont joué était magique
L’amie qui était avec moi a noté qu’elle avait chanté rapidement la nostalgique "Bonny Portmore".
Durant "Beneath a Phrygian Sky" elle a dit "the original position of tonight please". Problème de lumières ? j’ai eu l’impression qu’il y avait eu moins de jeux de lumière que dans la première partie.
"Kecharitomene" a été remplacé par une version très orientalisante de "All Souls Night".
Et que s’est il passé pendant "Never Ending Road" ? L’émotion ? Elle a pleuré en finissant cette chanson, et s’est vite retirée en coulisse avec ses musiciens.
Ils sont revenus nous jouer en rappel un «Huron "Beltane" Fire Dance» endiablé et «Cymbeline», et sont repartis tout aussi vite, malgré les applaudissements nourris.
En résumé : Du grand spectacle, le best-of de Loreena avec des arrangements punchy (Certains ont trouvé qu’il y avait eu trop de batterie … moi c’est à Grenade que j’ai trouvé qu’il y en avait un peu trop, ou j’ai pris "l’habitude" ?)
C’était cher mais j’en ai eu pour mes sous. Un concert mémorable. Je m’en souviendrai. Loreena McKennitt, en album c'est fabuleux, mais en live c'est meilleur encore.
Du bonheur à l’état pur pour les yeux et les oreilles. Que dire de plus ?
Merci à Loreena et à tous ceux qui ont permis à ce show de voir le jour.
Ce fut un tres beau 1er cadeau pour la St Patrick.

Merci à SaRuRo de l'avoir posté sur youtube. Cependant, aucun film ne peut "rendre" ce que c'était que d'y être.
Petit regret n°1 : Loreena n’a pas chanté une de mes chansons préférées du dernier album «The English Ladye and The Knight ». Elle est sublime. Pour le prochain concert ?
Petit regret n°2 : Les journaux n’en ont pas parlé, pas même 20minutes qui consacre une page aux spectacles du jour. Ni après aucun n’a relaté le concert. Bah après tout, le Grand Rex n’a pas eu besoin d’eux pour se remplir très vite, Preuve aussi qu’une bonne artiste n’a pas besoin de leur publicité.
Gros regret à la sortie : Les vautours attendant Loreena, une quinzaine d'individus l'ont accaparée pendant une vingtaine de minutes dont notament deux ou trois qui l'ont flashée comme des malades.