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... aux visiteurs égarés sur ce modeste blog !

Ici, je me fais plaisir, en conséquence les billets sont assez (très) variés. J'ai tenté de les organiser par catégories (voir sur la gauche).

Le tutoriel "Netvibes pour ceux qui connaissent pas" est ici
Tout sur le hoax/canular du camion gris "72B 381" qui n'existe pas, c'est

Il se peut aussi qu'un billet déjà publié change parfois légèrement au gré de mon humeur, ou s'enrichisse au fil de mes vagabondages et trouvailles sur la toile (cas heureusement le plus fréquent).

Je me réserve également le droit de ne pas conserver les commentaires sans lien avec le billet concerné, les "kikou bisou" ou autres publicités gratuites.
(et si une vidéo ou un lien n'est plus disponible, signalez-le moi, on essaiera d'arranger ça)

Dernière chose, parait-il que le second degré ne serait pas absent de ce blog ...

J'ai mis les commentaires en modération parce que je passe moins souvent mais je suis toujours là...

Sur ce, bonne visite.

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 11:28

Madame Grès voulait être sculptrice.

Cependant, elle apprit la couture, et en quelques mois devint couturière sous le nom de Mademoiselle Alix, en 1934.

Dès lors, elle "sculpta" des robes aux majestueux drapés et plissés .

"Pour moi, c’est la même chose de travailler le tissu ou la pierre " disait-elle.

  madame-Gres.jpg

Elle se fit connaître en 1935 grâce à la réalisation des costumes de la pièce "la guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux. Robes à l'antique, drapés et plis, déjà. " Comme le texte, ses costumes sont d’une actualité à peine transposée" lit-on. Et la critique, unanime, propose de porter à la ville ses drapés à l’antique.

 

Puis elle fonda sa propre maison en 1942, sous le nom de Madame Grès, "Grès" comme l'anagramme du prénom de son époux, Serge qui utilisait aussi ce nom pour signer ses tableaux, et également en référence  à la matière, le grès, qu'elle aurait tant aimé sculpter.

 

Pendant plus de cinquante ans, elle continua de créer des robes d'inspiration antique, fluides, indémodables et magnifiées par les multiples plis et drapés qui ont fait sa renommée. 

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Elle faisait réaliser des tissus spécialement pour ses créations, des jersey essentiellement, de soie, naturelle ou artificielle, mais aussi de viscose et de laine, des lainages double-face souples et légers, et ce dans de grandes largeurs.

 

Ses couleurs ? essentiellement les tons neutres comme l'ivoire et l'écru, des tons fanés aussi, mais parfois des couleurs vives.

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Sa technique ? une suite de plis plats profonds auquel elle donna son nom. Le "pli Grès" est une succession de plis plats pris dans le droit fil tous les 3 cm. D’une profondeur constante de 1,5 cm, ces plis sont cousus à l’envers et dépassent de 2 mm à l’endroit. Le "pli Grès" est d'ailleurs l'un des trois types de plis portant le nom de leur créateur.

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Madame Grès "sculptait" directement ses robes sur des bustiers aux dimension des corps, fixait les plis avec de nombreuses épingles, avant de couper l'excès de tissus  (elle coupait comme une acharnée, usant trois paires de ciseaux par collection) puis de coudre enfin, dernière étape qu'elle détestait. D'ailleurs, elle réalisa même une robe sans couture en quatre coups de ciseaux dans un jersey de laine tubulaire vers la fin de sa carrière.

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Grâce à sa technique, ses ouvrières spécialisées, ses "drapeuses" parvenaient à réduire des lés de 280 cm de large à 7 cm seulement. La "jupe" de ses robes est constituée des lés utilisés pour le bustier, qu'elle laisse librement retomber. Ce qui donne à ses jupes de jersey drapées une envergure pouvant être comprise entre 13 et 21 mètres linéaires dans le bas (d'où la nécessité des lés de largeurs exceptionnelle).

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Et pourtant, jamais on ne voit d'épaisseurs disgracieuses dans ses modèles. Juste des lignes féminines, pures et fluides qui suivent le corps débarrassé de tout corset, une simplicité apparente mais trompeuse qui magnifie le vêtement et les formes de celle qui le porte.

 

Sur ses précieux petits carnets, elle avait noté les mensurations précises de ses clientes, parmi lesquelles on pouvait compter Marlene Dietrich, Greta Garbo, Grace Kelly, La Bégum, Édith Piaf, la duchesse de Windsor, Jackie Kennedy...

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Madame Grès, bien que peu connue du grand public, était admirée par ses pairs, notamment Yves Saint Laurent.

 

Contrainte de vendre sa maison à Bernard Tapie en 1984, de voir l'oeuvre de sa vie détruite, elle aurait dit à l’homme d’affaire «Moi, Monsieur, je serai dans les musées ; vous, vous n’y serez jamais ».

 

Elle a eu raison.

 

Aujourd'hui, ses créations sont exposées.

 

Première rétrospective parisienne des créations de Madame Grès (la première a été faite au Metropolitan de New-York !!! ) menée par le musée Galliéra hors les murs. A voir au Musée Bourdelle, où les créations de Madame Grès ne déparent pas à coté des oeuvres du sculpteur.

expo-madame-gres_82888_w460.jpg

 

Page spéciale sur le site de la ville de Paris (avec informations pratiques à la fin)

article du New-York Times consacré à cette expo

photos de la costumothèque

blogretalhos blog en portugais avec de très belles photos

 diaporama (Madame Figaro ... juste 10 photos)

voir aussi la page FACEBOOK "Madame Grès" administrée par les arrières-petits-enfants de celle-ci, d'ou proviennent les photos illustrant ce billet, certaines de ces photos figurant dans l'album que je viens de créer.


 

***l'expo est prolongée jusqu'au 28 août***

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