Hadopi, c'est la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet.
Hadopi a pour mission de "promouvoir le développement de l’offre légale et d’observer l’utilisation licite et illicite des œuvres sur Internet".
Et aussi d'avertir les vilains contrevenants qui auraient l'audace de ne pas protéger leur connexion, et qui se feraient honteusement choper en train de télécharger accidentellement des oeuvres protégées via les réseaux de peer-to-peer.
Et s'ils comprennent toujours pas et récidivent, Hadopi leur fera couper leur accès internet.
Pourquoi ?
Parce que faut pas télécharger des oeuvres protégées par le droit d'auteur, on vole les pauvres artistes et le lobby de l'industrie du disque et du cinéma, ça tue à court terme toute la création et surtout les majors qui se font des couilles en or.
Hadopi s'apprête à lancer une campagne de pub pour nous montrer les artistes de demain qu'il convient de protéger dès aujourd'hui.
Pitch : Sans hadopi, Emma Leprince, révélation française de l'année 2022, ne pourra peut-être pas sortir son premier single international intitulé : "I prefer your clone".
Découvrez en exclusivité un extrait de celui-ci (pub Hadopi) :
"On" nous explique que "Emma Leprince", "petit prodige de la musique" "avec des références telles que Voltaire, Zola et DJ Frite-Ass", "mélange avec brio la néo-électro et les textes engagés qui font mouche".
Voici un extrait du texte engagé en question (trouvé dans un com' sur youtube) :
Feeling fresh
Feeling nice
I'm ready for my day I'll go
Shopping with my girls, girls
Shades are looking good
Fashion *breaks teen spirit ?* *là je suis même pas sûr que ça veuille vraiment dire quelque chose*
Looking at me
Looking at me"
Je suis sûre que Voltaire et Zola seraient pour le moins ébahis d'avoir inspiré des textes "engagés" et qui font mouche à ce point.
Engagés et autant francophones (parce qu'il faut penser aux quotas légaux d'oeuvres francophones, j'espère que Hadopi et "Emma" ne l'ont pas oublié)
Et puis est-ce vraiment important les textes ? De toute manière, les autres tout autour ils s'en tapent des textes engagés, trop occupés qu'ils sont à se trémousser autour de la piscine.
"Emma" est d'une originalité folle, elle renouvelle tellement le genre qu'elle me fait penser à Sabrina, autre grande artiste irremplaçable de la fin des années 80, qui chantait "boys boys boys" dans une piscine. Sauf qu'au lieu de remonter un maillot de bain blanc trop petit, "Emma" entrouvre sa veste en jean - trop petite elle aussi - pour montrer qu'elle a rien en dessous et que ses roploplos commencent enfin à pousser.
C'est ça l' "art" que veulent défendre Hadopi et les majors ???
"I prefer your clone" est un clonage de toutes les pires daubes déjà existantes et pourrissant allègrement les radios, "chanté" par une bimbo qui se tortille comme si elle voulait faire comprendre qu'elle avait mieux à faire dans un film de cul.
C'est ça le but d'Hadopi, transformer des adolescentes en Sabrina, Loana ou Angie Be ??? Juste des nanas qui n'ont que leur plastique (parfois refaite jusqu'au trou de balle) à vendre ? Et le but des majors est de nous vendre indéfiniment la même soupe ??? De toute manière, les disques de la pop-star-academy ou de christophe maé, il suffit d'attendre 6 mois après leur sortie pour les retrouver à 50 cts à la première brocante.
Si c'est ça la musique de demain qu'il faut sauver, alors ce clip est une incitation au téléchagement. Je veux pas subir la daube infâme de ce "petit prodige de la musique" et de ses clones. Et les commentaires du clip sur Youtube font l'unanimité : "Où c'est qu'on peut la télécharger pour l'empêcher de sortir sa daube ?"
Sauvons "Emma" de son destin, nous lui rendrons service !!!
Par la même occasion sauvons aussi nos oreilles !!!
Moi je m'en retourne écouter mes trucs qui passent pas à la radio (ou une fois tous les 36 du mois) mais qu'on peut découvrir sur jiwa, sur youtube ou ailleurs. On y trouve de vrais musiciens et chanteurs qui font un véritable travail de création et sortent parfois des trucs fabuleux, mais qui n'auront (presque) jamais la chance de passer à la radio. Internet est leur seule chance de faire connaître ce qu'ils font (mis à part leurs concerts dans de toutes petites salles locales), faisons ce petit effort d'aller les découvrir.
Ah oui, dernier détail, cette magnifique campagne de pub où on nous prend pour des cons à nos frais aurait couté plus de 3 millions d'Euros...